
It started upon our arrival, which I remember pretty clearly. The plane that lands rights by the city center, taunting you with a panoramic view on that siren of a city, curves and glimmering waves everywhere. Then the taxi ride from downtown to the heights of Santa Teresa, hooked on the window, fascinated by every detail and every building. The thing is, all these marvels, we knew from the start they would not be for us to enjoy. That look of envy on our face, it was the one you get looking at something you can’t have. There was the matter of the time surely, in two days we would not be able to do much, but above all that it was worrying about safety that made us hold our horses. We heard the stories, most of them bad, and some more reassuring, yet none of them involved wandering around camera in hand.
All the advice we got pretty much ended up saying the same thing, if you don’t want trouble don’t wear anything remotely dressy, don’t carry anything valuable and get to know the place you’re in before taking any risk. I guess this means that if you’re a local and you have no plan to take pictures you can actually have a good time. Things were obviously a little bit more tricky for us.
Santa Teresa is a rather touristic neighbourhood, not as much as Copacabana though, and the security there is a little uncertain due to the surrounding favelas. But you couldn’t tell just by looking around, that’s maybe the most troubling part. We suddenly had to pay attention to signs that we’ve been ignoring forever in cities like Paris or Lisbon for instance, where crumbling buildings, graffiti and a couple of shady guys are no cause for alarm. The thing is, Santa Teresa is mostly pretty, like Montmartre-pretty, with flowers, pastels mansions and cats in the alleys. Except that if you take the wrong alley you might hear gunshots (sadly I’m not kidding). When we were out with our cameras we spent half the time thinking we were stupid to take risks and the other half thinking we were paranoid.
Yet it was hard not to fall for Santa Teresa, with its decaying noble mansions and high-risk bohemia. All we wanted to do was explore more because everything was incredibly inspiring, and maybe the fear was part of the thrill?
I hope to come back someday and really enjoy the city properly…
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More pictures of Rio.
If you live there or know the city well, what do you think about it? Were we careless or too careful?
Je me rappelle très bien de l’arrivée, et c’est probablement là que les problèmes commencent d’ailleurs. Avec cet avion qui frôle la ville avant de se poser, offrant un aperçu irrésistible de cette ville enroulée comme une sirène, toute en courbes et en eaux miroitantes. Puis le taxi qui nous emmène de downtown jusqu’aux hauteurs de Santa Teresa, nos visages accrochés aux vitres, fasciné par les plus menus détails. Toutes ces merveilles, on le savait dès le départ, on ne pourrait pas vraiment en profiter. Ce sentiment d’envie, c’était celui qu’on a en regardant quelque chose qu’on ne peut pas avoir. Il y a avait la limite du temps bien sûr, en deux jours il n’y aurait pas de miracle, mais la vraie limite, celle qui nous faisait ronger notre frein, c’était celle de la sécurité. On avait entendu les histoires, la plupart peu engageantes, même si certaines se voulaient plus rassurantes, mais aucune d’entre elles ne cautionnaient le fait de vagabonder librement un appareil photo à la main.
Tous les conseils collectés arrivaient peu ou prou aux mêmes conclusions, pour éviter les problèmes il fallait s’habiller le plus décontracté possible, ne rien transporter de précieux et bien connaître l’endroit où on allait avant de prendre un quelconque risque. La morale semblait être que si on était local et sans intention de prendre des photos les choses devenaient possibles. Pour nous, ça s’annonçait un peu plus compliqué.
Le quartier de Santa Teresa est un peu touristique, mais rien de comparable avec un quartier comme Copacabana, ce qui fait que la sécurité y est plus incertaine, notamment à cause des favelas qui l’entourent. Pourtant, la situation est loin de sauter aux yeux, c’est sûrement ce qui est le plus troublant. Il fallait tout à coup que l’on prête attention à des signes qu’on ignore soigneusement depuis des années dans des villes comme Paris ou Lisbonne, où un bâtiment en ruine, des graffitis et quelques silhouettes un peu louches ne sont pas vraiment alarmants. Dans l’ensemble, les rues de Santa Teresa sont très charmantes, on pense à Montmartre, les fleurs, les maisons pastels, les chats dans les allées. Sauf que si on emprunte la mauvaise allée, ce sont des coups de feu qu’on risque d’entendre (malheureusement, je n’invente pas). Quand on sortait avec nos appareils photos, je passais la moitié du temps à penser qu’on était stupides de prendre des risques et l’autre moitié à nous trouver un peu trop paranoïaques.
Et pourtant, on aura quand même succombé aux charmes de Santa Teresa, de ces manoirs en ruine et de sa bohème à haut-risque. On aurait tant voulu pouvoir explorer plus et mieux, mais peut-être que la peur aura ajouté à la passion ?
J’espère revenir un jour et faire mieux…
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Plus de photos de Rio.
Si vous vivez à Rio où que vous connaissez bien la ville, qu’en pensez-vous? Avons-nous été trop prudents ou pas assez?