
I still had to prepare the trip, so by the time we left, I had a rough idea of the Azorean landscape (even though it sounded strange on paper). The trip was about nature, which is what these islands are about, and I actually had trouble picturing “the rest”. Roads, houses, gas stations…in short, civilization.
On our first few days, we were completely dazzled by the nature, blinded even. It took me a little time to actually see, and absolutely enjoy, the local architecture. I would soon come to realize that it reflected a rather accurate portrait of the island, quirky, charming and impossible to pin down.
Of course, it’s so very Portuguese in the sense that these are mostly small, humble houses. Things start to get interesting with the colors. You could imagine that this all started with a pretty straightforward “volcanic island color scheme”: basalt grey, pure white, leaf green and sienna red. Then came the pastels, don’t forget it is a romantic people, powdery blues, discreet pinks and tender greens. At last came the brights, vibrant like the ones you see in Goa, flowery fuchsias, pool blues and cantaloupe corals. The happy mixing could start, and I swear there are not two houses alike.
The question style is also an interesting one. Most houses have a sort of demure simplicity to them, but look closely and you’ll see ones looking like meticulous confectionery, ones with a subtle Art Deco vibe, ones completely modern and also wood-clad numbers that will make you think of Scandinavia or the Caribbean, depending on the color. Where are we again?
Do you also see how neat they look? The extent to which they go to keep everything in top shape is completely incredible. It’s a subtropical island, with a high humidity that should ruin every paint job, and vegetation that runs wild whenever it gets the chance. Yet bushes are impeccable and walls spotless. I once went on a walk in a village on Sunday morning, at 9 am, only to see people everywhere vacuuming and washing and tidying. It’s simply incredible.
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Sao Miguel is around five hours away from the United States and from Western Europe.
You can spot interesting houses in many villages but my favourites include Mosteiros, Rabo de Peixe, Sete Cidades, Caloura and Sanguinho.
Il fallait tout de même que j’organise le voyage, donc je suis quand même partie avec une vague idée du paysage (même s’il semblait étrange sur le papier). L’idée était avant tout de profiter de la nature, et pour tout avouer, j’avais un peu de mal à imaginer “le reste“. Les routes, les maisons, les stations services, en un mot : la civilisation.
Les premiers jours, c’est en effet la nature qui nous a transportés, aveuglés même. J’ai mis un peu de temps à remarquer l’architecture locale, avant d’en faire un vrai objet de fascination et d’y voir un portrait de l’île finalement assez juste, incongrue, séduisante et surtout impossible à mettre dans une case.
Bien sûr, ces maisons sont avant tout portugaises dans la façon qu’elles ont d’être, pour la plupart, petites et humbles. C’est d’abord avec les couleurs que choses prennent un tour intéressant. On s’imagine bien que l’histoire a dû commencer simplement, avec la gamme restreinte d’une île volcanique : anthracite du basalte, blanc chaux, vert profond et rouge terre brûlée. On a ensuite jugé opportun d’ajouter des pastels, surement mus par le romantisme national, bleus poudrés, roses sages et verts tendres. Enfin arrivèrent les vifs, vibrants comme ceux qu’on voit à Goa, ancienne colonie portugaise, fuchsia lumineux, bleus de piscine et corails flirtant avec le fluo. Il ne restait plus qu’à mélanger, et quelque part, on jura sûrement qu’aucune maison ne serait identique.
La question du style mérite aussi qu’on s’y intéresse. La maison traditionnelle brille plutôt par sa charmante simplicité, mais en s’attardant, on voit d’autres familles apparaître, des minis palais aux allures de confiserie, certaines qui flirtent avec l’Art Déco, d’autres résolument contemporaines, et mêmes des maisons toutes en bois dont on ne sait plus si elles nous font penser à la Scandinavie ou aux Caraïbes. Où sommes-nous déjà ?
Est-ce que vous notez aussi à quel point tout semble impeccable ? L’effort fait pour entretenir tout ce petit monde dépasse l’entendement. Nous sommes sur une île subtropicale où l’humidité devrait mettre la peinture à rude épreuve et où chaque buisson pousse sans relâche. Pourtant, les murs semblent fraîchement repeints et les jardins parfaitement entretenus. Il suffit de se promener un dimanche matin à 9h dans un petit village pour voir le ballet à l’œuvre, quand d’autres pays on dort sûrement, ici, on aspire, on lave et on range comme si le Pape était attendu le jour même.
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Sao Miguel est à 5h de Paris, via deux vols de 2h30 chacun, en passant par Lisbonne.
On peut observer l’architecture partout sur l’île, mais mes coins favoris sont Mosteiros, Rabo de Peixe, Caloura, Sete Cidades et Sanguinho