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Art trip : Musée Rodin, Paris, France

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I didn’t know Rodin’s work that well. I thought him quite classic, and overexposed…it’s hard sometimes to think beyond these two of three artworks you’ve seen reproduced everywhere. One of the drawbacks of fame I guess. To tell you the truth, I had been contemplating the idea to visit the museum for a few years now, but that was mostly motivated by the allegedly beautiful gardens.

While I was still pondering if and when to go, the museum underwent a big renovation, so when someone finally offered to take me there, I knew it was time.

The museum is housed in the Hôtel Biron, a 18th century hôtel particulier of the 7th arrondissement, and it does look frightfully classic from the outside, perfectly white and tidy. If you have in mind, Le Baiser, the well-known smooth white marble of Rodin, you might think that this is actually a good fit in terms of setting. But, as it turns out, both Rodin’s work and the building’s interiors have another tale to tell.

Inside, the impressive wood panelling is left almost bare, the giant mirrors and classic ornaments are taking a surprisingly wild turn. In fact, they’re only the echo of the work on display, Rodin’s work. Far from monumental and clean curves, it’s a striking collection of uneven and lively pieces. Fragments, studies in a myriad of clay tones, and with these unbelievably rough textures, like if they rose from the earth just moments ago.

I think about Isadora Duncan’s words about him in her biography, the magnetic portrait she makes of him, its telluric strength. Somewhere between god and monster…it’s really laid out before my eyes.

On display are also works of his student and lover, Camille, works of his contemporaries, as well as antiques from his own collection. I really loved that last part. Being able to peek into what inspired and fascinated him, the tiny, delicate pieces he collected, he whose small sculptures were always so full of fury…

And the gardens, then ? Well, I’m glad I didn’t come for them after all, since they were all to French for me, so tidy and conventional. Surely a bit of green is always welcomed in Paris, but they’re poor neighbours to the gripping art happening inside.

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Musée Rodin, 79 Rue de Varenne. Open 10-5:45, closed on mondays, closing at 8:45 on wednesdays
Plus d’Art Trips ici.

Rodin, je le connaissais mal à vrai dire. Je le pensais classique, et surtout un peu surexposé. Il est parfois difficile de dépasser l’image de ces deux ou trois chefs-d’oeuvre, reproduits partout, épuisés, jusqu’à presque les vider de leur substance. L’accès au panthéon de l’art n’est pas sans ses menus inconvénients. Cela fait quelques années que je contemple l’idée d’aller le visiter, ce musée Rodin, mais en toute honnêteté le projet était plutôt motivé par les jardins qui l’entourent, soi-disant bien agréables.

Pendant ces dernières passées à me décider quand et si y aller, le musée aura trouvé le moyen de faire peau neuve, donc quand l’occasion se présenta d’enfin le visiter, je me figurai qu’il était probablement temps.

Le musée a ses quartiers dans l’Hôtel Biron, un hôtel particulier du 18e siècle dans le 7e arrondissement, à l’abord franchement classique, immaculé et bien ordonné. Si quand vous pensez à Rodin, l’image du marbre velouté du baiser vous vient en tête, alors un tel cadre peut vous sembler adéquat, moi, j’avais mes doutes…

Pourtant, une fois à l’intérieur, ni le bâtiment, ni l’œuvre de Rodin lui-même ne semblait prêt à jouer la partition attendue. Dans les salles d’exposition, les impressionnantes boiseries sont laissées naturelles, à peine soulignées d’or, les hauts miroirs sont voilés, renvoyant des reflets fantomatiques, et les ornements classiques prennent une tournure d’un baroque un peu sauvage. Ils ne sont en fait que l’écho des œuvres exposées, loin des courbes lisses et des statues magistrales que j’aurais pu imaginer, c’est une fabuleuse collection de pièces imparfaites et furieusement spontanées. Des fragments, des études, dans une myriade de tons de glaises, et avec ces textures si rudes, comme s’ils avaient émergé de la terre il y a seulement quelques instants.

Les mots d’Isadora Duncan sur Rodin me reviennent forcément, le portrait magnétique qu’elle fait de lui, de sa force quasi-tellurique, désarmante. Cette hésitation entre le dieu et le monstre, elle se dévoile clairement au travers des statues devant moi.

Dans la collection se trouvent aussi des travaux de son élève et amante, Camille, des œuvres de ses contemporains, ainsi que des antiquités de sa propre collection. Cette dernière partie m’a beaucoup plu. Quelles pièces l’inspiraient et le fascinaient, toutes ces minuscules et délicates sculptures qu’il semblait admirer, alors que ces propres travaux à petite échelle étaient si empreints de furie et d’impatience…

Et les jardins, alors ? Heureusement qu’ils n’étaient pas le but de ma visite finalement, si ordonnés et conventionnels, le mauvais côté pour moi des jardins français. Bien sûr, on ne saurait bouder un peu de vert dans Paris, mais ils ont ici figure de parent pauvre à côté de l’art bouillonnant qui se déploie à l’intérieur.

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Musée Rodin, 79 Rue de Varenne. ouvert 10h-17h45, fermé le lundi, ferme 20h45 le mercredi
Plus d’Art Trips ici.


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